vendredi 31 mai 2013

Un bilan très positif et des suites avec enthousiasme!

Le 8 mai dernier, la plateforme organisatrice de la marche des migrants a tenu une réunion de bilan et perspectives autour d'un bon petit verre de circonstance. Voici ce qui en ressort...


En positif

- Bonne collaboration d’une quinzaine d’associations partenaires, qui ont toutes assumé un aspect de la marche, dans la préparation ou lors de la journée même

- Bonne énergie et complicité, bonne ambiance solidaire et conviviale: beaucoup de rencontres et de discussions, tout le monde était content

- Accueil d'une quarantaine de demandeurs d’asile du centre ouvert de Morlanwelz: la plupart ont participé à toute la journée, avec des témoignages touchants lors du petit déjeuner et un chouette spectacle le soir. D'autres nous ont rejoint pour nous présenter leur spectacle Fedasil show en soirée

- Fierté des participants de l’atelier de paroles qui ont présenté des témoignages à l’église, du ciné-club social qui ont réalisé le tract sur les centres fermés, de solidarité femmes qui ont fabriqué les pancartes et banderoles, …

- Belle symbolique des lieux d’étape, pour maintenir la flamme de la mobilisation de 2006 et en même temps mélanger belges et étrangers

- Avec la marche, nous avons créé un nouvel outil pour relancer une mobilisation

- Gros travail en amont avec une préparation de 8 mois, plusieurs activités de sensibilisation et la mise à jour d’un blog d’information

- Implication à divers degrés d’institutions sociales et de politiques: le centre ouvert de Fedasil (bons contacts avec l’équipe via la séance d’information organisée sur place avec les demandeurs d'asile qui y sont hébergés, la représentation du fedasil show, …), le centre culturel régional du Centre (fort impliqué dans la sensibilisation et l’animation), le syndicat FGTB (avec la prise de parole en soirée de Jean-François Tamellini, le secrétaire fédéral francophone de la FGTB), quelques élus (la sénatrice Olga Zrihen, présente au nom du bourgmestre de la Louvière, et Hubert Dubois, président du CPAS de Soignies)

- Pistes de convergence des luttes entre travailleurs sans emploi et travailleurs sans papiers qui se poursuit déjà avec le groupe des TSE du Cepré. Voir ici le compte-rendu du débat du vendredi 19 avril ici et celui de la réunion du 30 avril ici.

- Participation d’un public différent aux différents moments > sans doute environ 300 personnes au total

- Bonne visibilité dans le parcours grâce aux t-shirts, pancartes et banderoles

- Bel effort sur la restauration, avec des cuistots volontaires et des dons de nourriture (spaghetti du vendredi, tartines à Bois du Luc, buffet à la maison des associations)

- Lien avec une dynamique nationale via l’accueil de la marche de solidarité avec ET sans papiers et la poursuite du contact

- Petit bénéfice financier grâce au bar, au buffet et au déjeûner "prix libre", à réinvestir pour un projet futur

En négatif et comment améliorer la prochaine fois

- Peu de réactions de la population ; il semblait y avoir peu de personnes au-delà de la périphérie des associations organisatrices, on reste limité à un milieu conscientisé > continuer notre travail de fourmi

- Après avoir suscité un espoir, c’est difficile de ne pas pouvoir offrir de solution aux marcheurs sans papiers venus de Bruxelles qui continuent à dormir dehors > développer un mouvement plus large au niveau national pour changer les choses, réfléchir aux possibilités de parer aux difficultés quotidiennes entre-temps et être clair sur les limites de notre action dans le contexte actuel pour éviter les frustrations et déceptions

- Peu d’information aux passants le long de la marche > au-delà des pancartes, prévoir aussi de l’information à distribuer aux passants, des personnes pour accueillir les personnes aux différentes étapes, expliquer la dynamique, …

- Il y a avait davantage d’associations aux premières réunions, certaines ont lâché > relancer les associations de la région pour qu’elles rejoignent la dynamique, même si elles n’étaient pas là avant

- Pas de relais avec le festival Cité Métisses alors qu’il y avait un objectif commun de démonstration de la diversité culturelle, même si Cité métisses ne poursuit pas de revendications politiques comme nous > à discuter avec les associations partenaires des deux événements pour mieux les articuler si la situation se représente

- Absence des 13 bourgmestres même si deux courriers ont été envoyés aux bourgmestres + contact téléphonique avec leur cabinet > insister davantage, remettre les invitations en mains propres ou de façon médiatisée, inviter au-delà des bourgmestres (présidents de cpas, chefs de groupe, …), …

- Peu d’écho dans la presse : seulement la presse locale et Antenne Centre uniquement le samedi soir > multiplier les contacts-presse et diffuser nos propres vidéos et compte-rendus, entre autres via le blog

- Petits problèmes techniques et logistiques (sonorisation dans l’église, vidéo du vendredi soir, salle trop petite à bois du luc, fonctionnement des tickets boisson/nourriture, …) > à mieux préparer

- Peu de collecte de contacts locaux > prévoir quelques personnes chargées de faire remplir des listes de coordonnées à bien conserver

Perspectives pour la suite

* On garde le nom de « marche des migrants de la région du Centre » parce que c’est comme ça que la plateforme est connue et parce que « marche », ça veut dire aussi « on avance »

* On lance un comité de vigilance citoyenne pour élargir la plateforme à d’autres associations mais, surtout, pour impliquer un maximum d’habitants de la région, toucher au-delà des conscientisés, agir concrètement et de façon visible à travers la rencontre belges-étrangers et des interventions solidaires en cas d’urgence : 

- Utiliser le blog http://marchemigrants.blogspot.be pour centraliser et diffuser l’info sur ce qu’il se passe dans les communes à partir de cas concrets et pouvoir ainsi mieux s’organiser pour des réactions rapides aux situations d’urgence (arrestation, ordre de quitter le territoire, expulsion d’un logement social pour demande d’asile déboutée, …). 

- Au-delà du réseau virtuel, tisser des liens en organisant des rencontres entre belges et étrangers : 

o Rencontrer les demandeurs d’asile du centre de Morlanwelz et d’autres personnes en séjour précaire lors de séances d’info ou d’activités communes pour faire connaitre les réalités du parcours des personnes en séjour précaire en Belgique. 

o Poursuite du travail du groupe des travailleurs sans emploi de l’asbl Cepré pour identifier des combats à mener en commun avec les personnes sans papiers (droits sociaux, revenu, logement, emploi, …)

o organiser des événements conviviaux à annoncer dans l'agenda du blog et via tous les partenaires de la marche

- Contacter les associations de la région pour qu’elles rejoignent la plateforme via le comité de vigilance et/ou via le cahier de revendications (cf infra)

- Organiser des diffusions de tracts et des points d’info dans les espaces publics (tract sur les centres fermés, triptyque d’information pour les personnes qui n’ont pas de titre de séjour définitif, animations dans les écoles, …) 

* On poursuit le cahier de revendications, porté par des associations locales, pour interpeller les responsables politiques locaux

- Continuer à creuser le cahier de revendication, en l’élargissant à d’autres associations, en contactant les délégués syndicaux des administrations locales, en y ajoutant d’autres thèmes, en apportant des exemples de cas concrets, en affinant les revendications, … !!! Date limite pour que d’autres associations participent au cahier de revendication :15 juin. 

- Répondre aux présidents des cpas de Soignies et de Morlanwelz disposés à discuter du cahier de revendications en leur proposant une rencontre.

- Après le 15 juin et sur base des discussion avec les nouvelles (on espère) associations partenaires et les présidents de CPAS rencontrés, envoyer avant le 30 juin le cahier de revendication aux présidents de cpas et aux chefs de groupe des 13 communes en leur demandant de le mettre à l’ordre du jour d’un conseil communal

- Organiser une action publique et médiatique fin septembre pour réagir à l’absence des bourgmestres le 20 avril et appuyer le cahier de revendication

NB : les associations qui veulent continuer à participer à la plateforme sans s’engager dans le cahier de revendications peuvent le faire par le biais du comité de vigilance citoyenne. L’idée est de continuer à travailler ensemble autour des objectifs communs (diversité culturelle et égalité des droits), tout en maintenant une souplesse comme on l’a fait jusqu’ici.

* On continue à s’articuler avec d’autres régions pour construire un mouvement national

- Maintenir le contact avec la marche de solidarité avec Et sans papiers (réunion prévue à Bruxelles le 1er juin à 15h, au 25, rue Marcq)

- Participer à des actions nationales :
o Septembre : commémoration de l’assassinat de Semira Adamu
o Journée internationale des migrants le 18 décembre : organiser quelque chose à La Louvière

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