mardi 26 février 2013

Pour que nos communes résistent aux politiques répressives en matière d’asile et d’immigration

Lors de la prochaine réunion de la Communauté Urbaine du Centre (CUC) (date à, confirmer), plusieurs partenaires de la marche des migrants interpelleront les bourgmestres de la Communauté Urbaine du Centre (CUC) sur base de la lettre ci-dessous. Une pétition est disponible en téléchargement ici pour que cette interpellation soit formellement appuyée par des habitant-e-s de la région.

Politique des migrants: résistance et désobéissance civile. Table ronde le 15 mars

Dans le cadre de la marche des migrants organisée le 20 avril à La Louvière par de nombreuses associations, le Club Achille Chavée vous propose une table ronde, le vendredi 15 mars à 19h00 au 34, rue Abelville à La Louvière sur le thème de: Politique des migrants: résistance et désobéissance civile 


Avec : 
Claudine Moine, George Gilles, militants à l’ASBL Salam (Calais), projection de photos de Guillaume Lavit d’Hautefort 
Jacques Chevalier, militant au CRACPE 
Freddy Bouchez, membre de la plate-forme marche des migrants La Louvière 
Bernadette Peteerbroeck, militante en soutien aux sans-papiers 
Un(e) représentant(e) de l’administration communale de La Louvière (sous réserve)

jeudi 21 février 2013

Vottem, camp de la honte, 14 ans déjà… Nous ne l'acceptons toujours pas!

Dimanche 17 mars 2013, rassemblement à Liège, parc de la citadelle, rue des glacis, devant l''enclos des fusillés, à 14h, et marche vers le centre fermé pour étrangers de Vottem

En ces temps de crise où la xénophobie reprend vigueur, en ces temps surtout où les raisons de fuir la guerre, les persécutions, la misère, les catastrophes climatiques, ne font que s’intensifier à l’échelle de la planète, entrons en résistance pour dénoncer une politique d’asile et d’immigration qui bafoue les droits humains!
Dans les centres fermés pour étrangers sont détenues des personnes qui n’ont commis aucun crime, si ce n’est celui de ne pas ou ne plus avoir de titre de séjour valable! A partir de ces centres ont lieu chaque jour des expulsions très violentes: dès la deuxième tentative, ce sont 7 agents de la police fédérale qui emmènent dans les avions des personnes menottées, le corps scotché par une sangle, avec parfois obstruction de la bouche pour empêcher les cris. En 2011, il y a eu aussi 8 vols militaires sécurisés (expulsions collectives).

mercredi 20 février 2013

Un atelier de paroles pour que la marche des migrants de la région du Centre en mette plein la vue!

Quelle que soit le pays d'origine, quelle que soit la génération, en tant qu'immigré-e ou enfant d'immigré-e, nous avons des joies et des craintes à exprimer, des revendications à formuler ensemble, de bonnes idées à partager. La marche des migrants est l'occasion d'exprimer tout ça publiquement et de le faire collectivement pour interpeller nos concitoyen-ne-s sur les réalités des migrations et donner envie d'avancer ensemble vers l'égalité des droits entre belges et étrangers. 

C'est pourquoi le Théâtre du Copion, l’asbl CEPRé et l'asbl article 27 Région du Centre ont mis en place un atelier de paroles pour réfléchir, dire, inventer, revendiquer et animer la marche des migrants.

Depuis le 18 février, une petite équipe métissée (aux origines d'Italie, du Maroc, du Congo, de Hongrie) travaille sur base d'un recueil de témoignages de certains occupants de l'église St Joseph de La Louvière en 2006, publié à l'époque par le Théâtre du Copion et les Femmes Prévoyantes Socialiste dans le cadre de "La Louvière ville des mots". Le 20 avril, nous présenterons des extraits de ce recueil à travers une lecture théâtralisée dans l'église St Joseph. 

L'atelier se rassemble tous les mercredi, de 9h à 11h30, au château Gilson de La Louvière (rue de Bouvy, 11). N'hésitez pas à nous rejoindre, il est encore temps! 


Infos et inscriptions: 064/23.72.90 ou asblcepre@hotmail.com

lundi 18 février 2013

Quelques (fausses) idées reçues

L’entrée de nouveaux Etats membres dans l’Union européenne n’a pas entraîné d’afflux massif de migrants issus de ces pays en Belgique. Les communautés étrangères les plus représentées concernent toujours les « vieux » pays européens que sont l’Italie, la France ou la Hollande. En 2011, la région du Centre comptait 12% d’étrangers, dont 83% issus de l’Union Européenne des 27 : 64% d’Italie, 10,3% de France, 2,9% d’Espagne, 2,4% du Maroc, 1,9% de Turquie. 

La Belgique ne connaît pas un afflux massif de demandeurs d’asile attirés par les nombreuses faveurs que l’Etat belge leur offrirait. D’abord, il faut relativiser les chiffres : le nombre de demandes d'asile reçues dans tous les pays industrialisés reste moins élevé que la seule population de Dadaab, un camp de réfugiés tentaculaire du nord-est du Kenya. Ensuite, si les demandes d’asile ont effectivement augmenté ces dernières années (21.461 en 2012), la Belgique a déjà connu des situations beaucoup plus préoccupantes (42.691 en 2000), seuls 20,6% de ces demandes (soit 4.419) ont obtenu une réponse positive en 2012 avec la reconnaissance du statut de réfugié ou de protection subsidiaire. L’asile est ainsi la voie d’immigration la moins importante en Belgique, ne représentant au final que 5% des titres de séjour délivrés. En effet, la Convention de Genève qui définit les modalités d’octroi du droit d’asile est de plus en plus bafouée par les politiques migratoires belges et européennes qui posent des restrictions. Par ailleurs, pendant la procédure, à défaut d’avoir droit à une aide sociale, les demandeurs d’asile ont normalement droit à une aide matérielle (hébergement, repas, habillement, accompagnement médical, social, psychologique, …) dans une structure d’accueil communautaire (un « centre ouvert ») ou individuelle. Mais c’est en fonction des places disponibles. Ainsi, entre avril 2009 et décembre 2011, 16.000 demandeurs d’asile n’ont pas reçu de place d’accueil dans le réseau de Fedasil et de ses partenaires....

dimanche 17 février 2013

Rencontre-débat: parlons du droit d'asile

Rencontre-débat, animée par des représentants de la Ligue des Droits de l’Homme, autour de grandes thématiques ayant un rapport de près ou de loin avec les droits fondamentaux au quotidien. Ces rencontres (ou « apéros-citoyen») sont issue d’une collaboration de la Bibliothèque provinciale et de la Ligue des Droits de l’Homme.

Thomas Everard, juriste de la ligue et coordinateur de la commission étrangers, fera le tour de la question du droit d’asile en Belgique actuellement et envisagera les perspectives d’avenir.

Le jeudi 28 février à 19h, Bibliothèque provinciale-Périodiques, avenue Rêve d'or, 30, la Louvière. Tout public.
Réservation souhaitée au 064/31.25.00

Des vies derrière les mots. Ne pas laisser faire!

Les politiques fédérales et européennes d’asile et d’immigration sont particulièrement inhumaines et injustes et ne cessent de se durcir. L’Union Européenne organise une mise en concurrence des travailleurs en amenant les travailleurs migrants à travailler dans des conditions pénibles et sous-payées, ce qui tire vers le bas les conditions de travail de l’ensemble des travailleurs. Les droits fondamentaux des citoyenneté, légitime pour toute personne qui vit ici, grandit ici, travaille ici, paie ses impôts ici, est nié à une partie de la population qui ne bénéficie pas pleinement dans tous les cas des droits sociaux et civiques fondamentaux, comme le droit de vote ou le droit à l’aide sociale. 

Dans ce contexte, la situation des personnes sans papiers ou des étrangers en procédure pour obtenir un droit de long séjour est particulièrement préoccupante. Récemment, plusieurs partenaires de la marche des migrants se sont mobilisés en apprenant l’arrestation et l’expulsion vers leur pays d’origine de deux jeunes concitoyens de la région : Khachik, arménien de La Louvière et Saïd, marocain de Manage. Certains partenaires de la marche des migrants ont interpellé les administrations communales concernées pour tenter d’empêcher l’expulsion de Khachik et pour faire la lumière sur les circonstances de l’arrestation de Saïd afin que cette situation ne se répète plus pour d’autres.... 

Ca se passe près de chez vous. Khachik, La Louvière...

En septembre dernier, l'asbl CEPRé apprend l'arrestation de Khachik, un jeune arménien de la Louvière, détenue au centre fermé de Vottem. L'asbl constitue un petit comité pour tenter d'empêcher l'expulsion en introduisant une nouvelle demande de régularisationen faisant circuler une pétition qui a finalement recueilli plus de 300 signatures et en sollicitant une rencontre avec Jacques Gobert, bourgmestre (PS) de La Louvière, pour obtenir son soutien. Mais l'office des étrangers n'a pas laissé le temps pour que ces démarches aboutissent. Khachik a été expulsé quatre jours avant la rencontre avec Jacques Gobert, qui a pourtant rassemblé une cinquantaine de personnes à l'hôtel de ville de La Louvière. A notre demande, le bourgmestre a tout de même adressé un courrier attirant l'attention sur la situation vécue par Khachik et les autres personnes dans le même cas à Maggie De Block, Secrétaire d'Etat à l'asile et la migration, ainsi qu'à Melchior Wathelet, adjoint à la Ministre de l'Intérieur et de l'Egalité des chances.

Ici, les liens vers les reportages d'antenne centre sur la première réunion du comité de soutien et sur la rencontre avec Jacques Gobert à l'hôtel de ville, ainsi que vers le cahier de revendications porté par plusieurs partenaires de la marche des migrants.

Ci-dessous, le communiqué de presse de l'asbl CEPRé ainsi que le courrier de Jacques Gobert.

lundi 11 février 2013

L'accueil des primo-arrivants. Synthèse du débat du 16 janvier et les questions qui se posent

L’une des préoccupations de la marche des migrants de la région du Centre concerne l’accueil des personnes étrangères qui viennent s’installer dans nos communes. La région wallonne élabore actuellement un « parcours d’accueil» ou « dispositif d’accueil des primo-arrivants » qui va entrer en application dans les communes dans les prochains mois (sans doute vers septembre 2013) en modifiant ainsi les pratiques variées qui existent aujourd’hui. Pour mieux cerner les enjeux et affiner nos interpellations à ce propos, certaines associations organisatrices de la marche des migrants (l’asbl CEPRé, le CeRAIC, La Braise-Culture, Le Club Achille Chavée et la Formation Léon Lesoil) ont tenu à en discuter dans le cadre d’une réunion publique le 16 janvier dernier. Nous étions une vingtaine à tenter d’y voir plus clair avec l’aide de plusieurs intervenants qui ont étudié la question sous différents angles. Reportage d'Antenne Centre ici et, ci-dessous, une synthèse des discussions et des questions qui s'en dégagent...