Pourquoi cette initiative?

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La région du Centre est depuis longtemps traversée par des flux migratoires. Ainsi, aujourd’hui, la population reflète un véritable brassage culturel, avec des personnes arrivées ici à plusieurs époques, de plusieurs régions du monde et pour différentes raisons, mais aussi avec leurs descendance qui, bien que née ici, reste parfois stigmatisée. Cependant, la conscience de notre histoire et de cette richesse culturelle n’est pas toujours au top. Des stéréotypes persistent et les réflexes racistes ont la vie dure, même chez celles et ceux qui ont connu, eux-mêmes ou à travers leur famille, un parcours de migration. 

En outre, les périodes de crises économiques ont toujours été propices à la montée des discriminations et du racisme. Aujourd’hui, les mesures d’austérité tombent partout en Europe, de façon plus ou moins frontale et violente. La concurrence sur le marché du travail est d’autant plus forte. Particulièrement dans les régions comme la nôtre qui connaissent un taux élevé de chômage, l’arrivée de migrants sur le marché du travail local est souvent mal perçue. Les idées populistes et racistes ont donc le vent en poupe. Cela fait bien sûr le jeu de l’extrême droite mais cela appuie aussi les mesures discriminatoires prises par plusieurs partis démocratiques. 

Encourager la solidarité interculturelle et antiraciste est indispensable pour défendre les acquis sociaux de l’ensemble de la population et l’égalité des droits entre tous et toutes. 

En effet, si les migrants et leurs descendants ont un statut différent, leur origine étrangère continue, pour tous, à entraîner divers problèmes (limitation du droit de vote ; discriminations quotidiennes ; conditions de travail au rabais ; négation des droits sociaux et culturels fondamentaux ; ...). Les politiques de L’Union Européenne et de la Belgique se tournent d’ailleurs de plus en plus vers l’«immigration choisie» en fonction des intérêts du marché. Elles permettent désormais un véritable dumping social entre travailleurs « nationaux » et travailleurs étrangers, notamment à travers la sous-traitance en cascade qui tire vers le bas les conditions de travail de l’ensemble de la population active. Elles continuent aussi de bafouer les droits fondamentaux des migrants (particulièrement extra-européens), entre autres à travers les mesures adoptées récemment pour durcir encore les conditions de régularisation, d’asile, de regroupement familial ou intensifier l’enfermement et les expulsions des personnes «sans papiers». 

L'immigration est de compétence fédérale. Cependant, les communes ont aussi un rôle à jouer à leur niveau. Plus proches des citoyens, les élus locaux sont bien placés pour interpeller leurs propres partis qui gouvernent au niveau fédéral et mettent en oeuvre les politiques migratoires actuelles. D'autre part, les pouvoirs communaux disposent d'une certaine marge de manœuvre pour limiter les dégâts de ces politiques, du moins pour les citoyens étrangers vivant sur leur territoire, en adaptant leur politique d'accueil des primo-arrivants, les services administratifs proposés aux étrangers, les dispositifs de lutte contre le racisme, ...  Il est donc légitime d'interpeller les mandataires communaux pour avancer vers l'égalité des droits entre belges et étrangers.

Dans ce contexte, plusieurs associations locales* et citoyens de différentes origines et générations se sont mis en marche les 19 et 20 avril 2013 autour de deux objectifs:
1° démontrer la richesse de la diversité culturelle dans la région du Centre où, tout particulièrement sur cette terre d’immigration, nous sommes tous des enfants d’immigrés
2° continuer le combat pour l’égalité des droits entre belges et étrangers qui, tous ensemble, vivons ici, grandissons ici, étudions ici, travaillons ici …

En attendant les bilans écrits et la vidéo, des photos de ces deux journées sont disponibles ici.

Mais, la marche des migrants, c'est pas fini!

Nous invitons chaleureusement toutes celles et ceux qui y ont participé à la marche les 19 et 20 avril 2013 à persévérer. Nous invitons aussi toutes celles et ceux que cet événement a motivé à nous rejoindre sans attendre!

En effet, nous ne voulions pas d'un "one-shot" mais d'un événement qui lance une dynamique solidaire à plus long terme, qui continue à être portée activement par les habitants de la région, à travers un comité de vigilance citoyenne et un cahier de revendications à destination des autorités locales. Comment participer?

Infos: asbl CEPRé, rue H. Aubry, 23, 7100, Haine-St-Paul, 064/23.72.90, asblcepre@hotmail.com

A suivre sur facebook ici: http://www.facebook.com/ComiteVigilanceCitoyenne

Associations impliquées dans la plateforme de la marche des migrants: 

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